La Maryvonne et les baleines

Chers Lecteurs Bonsoir !

Je vais cette fois vous conter mon weekend à bord de la Maryvonne.

Tout d’abord quelques petits points de détail et quelques conclusions à tirer de cette aventure.

Point n° 1 : de bons freins dont nécessaires en Calédonie. En effet, nous avons failli envoyer la voiture dans laquelle nous voyagions dans le décor car un chemin continuait tout droit et la route tournait à gauche alors que nous roulions de nuit… Ce n’est que grâce aux bonnes performances des freins de la Renault Mégane que nous sommes encore en état.

Point n°2 : On peut trouver n’importe quoi n’importe ou : la preuve, il existe une plage qui s’appelle « Carcassonne » (sisi c’est vrai) juste devant la tribu pas très agréable dont je vous avais parlé dans un billet précédent. Jérôme, même si tu veux t’exiler en Calédonie, tu pourras toujours habiter à Carcassonne !

Point n°3 : qu’est-ce que la Maryvonne ?

La Maryvonne c’est ça :

Mais c’est aussi un navire marchand Italien construit en 1910 sur des plans datant du 16^e Siècle. C’est un navire ketch aurique de type Trabaccolo. La Maryvonne mesure 22m de long sur 5m de large et pèse 4 tonnes pour un tirant d’eau de 1m85. Le navire à été racheté il y a environ 10 ans par Stéphane qui en est actuellement le propriétaire et le Capitaine. Ayant failli tomber en ruine par manque de fond, la Maryvonne à été sauvée par un programme d’éducation à l’écologie pour les enfants, initié par Stéphane et sponsorisé par la région.

La minute culturelle étant passée, passons donc aux faits.

Après une semaine fort chargée qui aurais du aboutir, selon mon calendrier prévisionnel sur la fin de mon premier catalogue de pièces détachées (quelques contretemps ont fait qu’il est maintenant fini, mais avec un peu de retard…) Nous sommes donc partis, le vendredi après le boulot, chez Camille afin de s’organiser pour le départ. En effet, nous étions 7 (sept) de la colloc « la maison de bonheur » à partir sur le Maryvonne, plus 11 autres amis ou apparentés. Nous sommes donc partis avec le premier groupe, dans la très classe Renault Mégane coupé décapotable de la cousine de Camille. Après avoir quelques peu écorché le dessous de la voiture et nous être fait quelques frayeurs sur la route cabossée qui mène à Prony, nous sommes arrivés en Baie de la Somme ou nous avons retrouvé (dans le noir, donc difficile de retrouver les prénoms) les autres personnes qui allaient nous accompagner durant tout ce périple. Nous avons alors chargé les affaires de chacun dans l’annexe (petit bateau pour trimballer les gens jusqu’au vrai bateau). Et là, imaginez vous la scène, dans le noir complet, bim, la ficelle de démarrage du moteur lâche… On se retrouve donc à chercher des rames dans l’annexe, il y en a heureusement 8 et on rame alors, avec un énorme tas de bagages sur le bateau, jusqu’à la Maryvonne qui nous attendais à quelques encablures de là. Après une bonne demi heure d’efforts, nous voici à bord… Stupeur. Le bateau est en effet un véritable musée aménagé par Stéphane.

Après un long moment à admirer les boiseries et l’aménagement de ce vieux grément et après avoir récupéré les autres comparses (toujours à la rame, mais avec cette fois une bouteille de vodka pour aider) nous commençons donc la première soirée, rien de très exceptionnel si ce n’est la richesse incomparable du ciel étoilé, qui s’est finie aux alentours de 4h-5h du matin.

Sur les coups de 6h30, me voilà fin prêt pour partir à l’aventure et pour admirer l’aube. Mais voilà, le soleil n’étais pas au rendez-vous et tout le monde n’avais pas ma fraicheur… (Pierrick, toi au moins tu me comprendras ;-) ) Je suis donc retourné me coucher jusqu’à ce qu’enfin, vers 10h tout le monde se lève pour manger et partir « voir » les Baleines vers midi. Un gros coup d’Ouest était annoncé, mais nous avions décidé par vote que nous allions quand même tenter d’aller en mer. Nous partons donc. Après quelques heures de progression, nous arrivons donc sur une zone un peu agitée et là, impossibilité d’avancer plus : 45noeuds de vent, 4-6m de houle… un peu trop pour le Maryvonne et pour Stéphane qui ne souhaite ni perdre son navire ni ses passagers.

Nous rentrons donc et arrivons sur les coups de 17h à notre mouillage dans la baie de la somme. Echec, mais pas grave, nous sommes toujours motivés pour une petite soirée ! C’est l’anniv de Charlotte, une des personnes pas de la colloc de Camille. Grosse soirée bien arrosée donc… qui se finit elle aussi sur les coups de 3-4h. Malgré cela, nous avions dit départ tôt le dimanche pour avoir une chance de voir les baleines. Chose dite chose faite.

Sur les coups de 8h, le visage d’Etienne se souvenant encore de la soirée, nous voici partis pour la haute mer et les potentielles Baleines. La houle est beaucoup plus faible et le vent ne dépasse pas les 20 nœuds, tranquille quoi ! On met les voiles, on se fait des petites sessions surf et trempette sur les bords du bateau, trainés par deux barres horizontales que Stéphane à fixé sur le mat avant (pour la traduction en termes bateau, veuillez vous adresser à Pierrot) Un pur bonheur qui est ponctué par un gros mal de mer pour la majeure partie des passagers (environ 13-14 sur les 18) je ne faisait heureusement pas partie de ceux là et j’ai pu profiter du merveilleux spectacles que ne nous ont pas offert les baleines… En effet, les deux seules de la journée ont étées aperçues par les scientifiques qui ont indiqué la mauvaise direction… de plus, nous n’étions pas assez rapides pour les rejoindre.

Nous avons donc du nous contenter d’un très joli îlot autour duquel nous avons tourné sans pouvoir nous approcher (trop de vagues) puis nous sommes retournés mouiller dans la baie de Montravel. Dans laquelle nous avons fait une très agréable session plongée et kayak. Car si les baleines n’étaient pas au rendez-vous, les tortues si ! nous avons pu en voir une tourner autour du bateau et une dans une mini piscine de corail à Montravel. J’ai aussi trouvé un beau nautile sur un campement qui servait probablement à de la pèche clandestine (ailerons de requins, des dizaines de bénitiers, etc gisaient autour du feu.

Nous sommes enfin rentrés à terre (avec le moteur cette fois) avec une envie irrésistible de rester à bord.

Au bilan donc, un super weekend, un bon mal de terre et revenant, un petit regret pour les baleines, mais bon, je serais à Maré du 15 au 17 Aout et ça fera une chance de plus de les voir !!

Voilà, à bientôt pour de nouvelles aventures ! Et en passant, mon billet est pris pour les iles : Ouvéa du 8 au 11 Aout, Lifou du 12 au 14, Maré du 15 au 17. Pour le logement et tout et tout, je sens que je vais me mettre en mode roots :-)

Astal’ Amigos ! (Tata pour les autres !)

PS : Bon Anniv Mamie!!!